Les troubles du comportement alimentaire sont l’expression d’un mal-être qui dépasse largement la seule volonté de perdre du poids.

Ils sont souvent un symptôme d’une réelle souffrance. Dans beaucoup de cas, le trouble alimentaire survient suite à un événement déclencheur. Les personnes qui en souffrent manquent souvent de confiance et d’estime de soi, souffrent d’un excès de perfectionnisme ou d’un besoin de tout maîtriser.

Les troubles du comportement alimentaire amènent rapidement à une souffrance solitaire dont il est très difficile de sortir sans l’aide de spécialistes. Leurs conséquences sont une mauvaise image de soi, de l’anxiété, un manque de concentration, une dépression, de la culpabilité…

Ils nécessitent un suivi d’un point de vue nutritionnel, comportemental et psychologique.

En complément du suivi médical et de celui d’un nutritionniste, la sophrologie est un accompagnement très efficace.

La sophrologie prend en compte la personne dans sa globalité, elle apporte un soutient dans les efforts entrepris, permet de faire le lien entre la prise en charge médicale et psychologique et ramène un équilibre dans les comportements alimentaires.

La sophrologie peut accompagner la personne lorsqu’il y a un surpoids ou une obésité, mais également lorsqu’il y a de vrais troubles de comportement alimentaires tels que l’anorexie, la boulimie ou la compulsion alimentaire qui sont les troubles du comportement alimentaire les plus répandus.

L’anorexie et la boulimie sont des addictions mentales sensorielles et physiques.

Les crises de boulimie se caractérisent par l’absorption en un temps limité d’une grande quantité de nourriture et par un sentiment de perte de contrôle sur le comportement alimentaire. Dans la boulimie, on ne mange pas par faim mais pour combler un vide intérieur, combler des contrariétés, calmer une souffrance ou encore se punir de quelque chose. Des comportements compensatoires inappropriés sont mis en place afin de prévenir la prise de poids.

L’anorexie mentale est caractérisée par une peur de grossir qui entraine un véritable besoin addictif de restreindre son alimentation. Il y a deux formes d’anorexie mentale : Une forme restrictive où la personne perd du poids parce qu’elle restreint son alimentation, se prive et peut développer une hyperactivité physique ; Une forme boulimique où la personne sombre dans des crises de boulimie.

Quant à la compulsion alimentaire, elle se caractérise par l’ingestion fréquente, en dehors des repas, d’une grande quantité d’aliments appréciés. Contrairement à la boulimie, on retrouve une part de plaisir, même si la faim est absente. La personne ressent une perte de contrôle mais il n’y a pas de comportements compensatoires comme dans la boulimie. La compulsion alimentaire engendre une souffrance psychique et un surpoids.

La sophrologie permet de programmer de nouveaux réflexes alimentaires en remplaçant les schémas de pensées nocifs par des comportements sains.

Il s’agit de mettre en place de nouveaux comportements : intégration de nouvelles règles d’hygiène de vie, apprendre à manger en pleine conscience, écouter son corps, reconnaître les sensations de satiété, retrouver confiance en soi, développer les sens et redécouvrir le plaisir, mieux gérer les situations anxiogènes, accepter son schéma corporel, évacuer les angoisses.

La personne va donc se reconnecter avec son corps afin de retrouver des sensations et faire le lien entre le mental et les comportements. Elle va apprendre à mieux gérer angoisses et stress, améliorer son sommeil et mieux vivre au quotidien. Par des techniques faisant appel aux sens, la personne va se réconcilier avec les aliments plaisir en prenant conscience que le plaisir et lié aux sens et non pas à une quantité d’aliments ingérés.

Au fur et à mesure de l’entraînement, la personne va développer un rapport apaisé avec la nourriture. Rapidement, elle sera en capacité de pratiquer dans n’importe quelle situation et n’importe quel lieu.

Une pratique régulière de la sophrologie amène une harmonie entre le corps et l’esprit, aide à retrouver calme et sérénité pour un fonctionnement optimal de soi. Elle induit de se réconcilier avec son corps, vivre pleinement avec celui-ci, en prendre soin, et d’être à l’écoute de ses besoins.